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Tunisie…amie. Avec l’#AFTN, une nouvelle alliance autour du numérique 12/02/2014

Posted by evidencesx in économie, business development, digital, e-business, e-tech, entrepreneuriat, numérique, politique, social network, startup, stratégie.
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Une très belle rencontre et la création d’une “alliance” réussie entre la Tunisie et la France avec l’#AFTN. Après les soubresauts du printemps Arabe et la révolution, dont l’issue a vu récemment la signature d’une constitution (les courants disent “constitution numérique”), la Tunisie peine à redémarrer son outil économique, perturbé par les incertitudes touristiques. Si l’on  vu avec efficacité la collaboration à travers les outils numériques, les réseaux sociaux et les groupes de pression de “hackers” ayant conduit à une démocratie plus stable, la Tunisie est et a toujours été un réservoir important en talents dits “numériques”. Le niveau de formation des ingénieurs et les spécialités enseignées rivalisent avec les meilleurs, et les coûts de ces ressources sont contenues, ce qui favorise d’ailleurs une immigration qualifiée, vers de nombreux pays dans le monde. En plein marasme économique post-crise, la co-location serait le nouveau concept à la mode, une manière de faire oublier le spectre des “délocalisations” vers plus de mondialisation et de collaboration. L’éducation même avec les développements de “MOOC” permet aujourd’hui une répartition de la connaissance plus homogène et accessible.

La Diplomatie économique, prochaine vague de dynamisation de l’économie Tunisienne, scelle un pacte historique avec la France partenaire historique. Tunisie qui d’ailleurs représente une plateforme à l’intersection entre Afrique, Moyen-Orient et Maghreb, pour l’U.E. et bien d’autres. Le numérique y pèse aujourd’hui 7% du PIB (autant que le tourisme !) et les partenariats signés à travers l’#AFTN sont très encourageants. Partenariats qualifiés, opportunistes et complémentaires, qui permettront c’est sur, de valoriser les compétences mutuelles et de créer de l’emploi dans les deux pays. Mais doit-on encore parler “d’appartenance de l’emploi”, lorsque la demande est mondiale et que la localisation, à l’ère des outils numériques, n’a que peu d’importance.

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Une rencontre porteuse d’espoir, de soleil et de sourire pour nos secteurs IT et les inventions de demain. Cette “Alliance Franco-Tunisienne pour le Numérique”, qui verra son site bientôt accessible, créé ainsi le “dating” des entreprises et couples franco-tunisiens, pour imaginer les projets de demain et travailler encore plus, main dans la main. La Tunisie a désormais tous les atouts et besoin de cet essor nécessaire pour retrouver sérénité et croissance, en fournissant tout les talents, et pas forcément comme par le passé, en outsourcing. Plusieurs partenaires, sans les citer tous, sont associés à cette alliance (Cap Digital, Tact, Get’IT, Ubifrance, la DiMed, SystemaTIC, incubateurs TIC…) et le réseau ainsi créé sera plus puissant et compétent, pour résister aux enjeux de demain.

Une très belle soirée à l’Ambassade de Tunisie, en compagnie de leviers politiques, de chefs d’entreprises et de chercheurs…

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Netexplo, le forum qu’il vous faut… 06/04/2013

Posted by evidencesx in économie, digital, entrepreneuriat, innovation, numérique, social business, social media, social network, startup, technologie.
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Nouvelle édition 2013 de ce fameux forum, que je couvre depuis plusieurs années, et si il a lieu tous les ans, un an c’est long, très long dans le digital. Cette année, nous avons été touché (pas encore par la grâce), mais en tous cas par le big data, le social retail, la tv connectée qui prend forme, et les plateformes, objets, lieux connectés, toujours plus. Rien ne saurait donc nous surprendre encore…Et pourtant ?

Le club de la presse ouvre le bal avec ce jeudi, un sujet attendu et d’actualité avec « Chine : un digital dragon ? ». En effet, pour parler géopolitique, et comptes tenus de la percée de la Chine dans les échanges internationaux, on entend rarement parler de ce pays comme un exemple du digital, sauf bien entendu à y comprendre, que tous nos devices chéris, y sont fabriqués pour le compte de multinationales étrangères. Certes. Mais il se passe aussi des évènements comme le CHTF, ou bien CNINICT, des expositions désormais gigantesques et internationales, qui soulignent l’ambition démesurée mais possible du Dragon Chinois. « La Chine fait aujourd’hui à la Corée, ce que la Corée a fait il y a des années au Japon ». Une remarque qui concerne les formidables progrès réalisés dans l’EGP, tous azimuths. Le dernier CES à Las Vegas a montré cette année nombre d’acteurs Chinois arrivant en force avec des produits d’une qualité surprenante (TV, mobiles, tablettes…).

« Changer le monde, cette année c’est le changer en décidant ce que nous voulons faire des technologies ». Décider, vouloir, c’est donc l’action que souligne Eric Falt, Directeur Général adjoint de l’UNESCO. L’action globale, les jeunes, l’éducation, vous, moi, eux, comment nous sommes affectés, tous et plus, par la technologie. Avant que cela ne soit des prolongements de nos corps, membres et cerveaux, équipons le monde pour dépasser nos envies, développer un monde plus équitable, juste, équilibré et durable. Si la technologie va beaucoup plus vite que notre imagination, ce serait donc nous qui serions à la traîne : bougeons nos neurones, pour pousser la machine plus loin, à notre service.

Video de Fleur Pellerin, Ministre… absente du forum nous délivre sa vision des enjeux numériques pour la France, à l’aube de grandes ambitions : la marque France et Paris capitale du numérique (LE cluster de référence).

Introduction Thierry Happe, Cofondateur Observatoire NETEXPLO, avec cette année, encore une fois l’influence de la Chine : 564 millions d’internautes, c’est beaucoup, ça va vite, mais c’est seulement 42% seulement de la population totale…c’est dire le potentiel. Du « made in China » vers « Designed in China ». Baïdu, Renren…vont devenir plus puissants que les réseaux existants du monde occidental. Réseaux sociaux et mobile sont les clefs de désenclavement en Chine, peu couteux, et surtout permettent en 140 caractères chinois, d’exprimer beaucoup plus de choses !

Et cette année…pourrait être l’année de la e-santé, tant il y a d’innovations dans ce domaine.

Le « NETEXPLO TREND REPORT 2013 », avec cette année Julien Levy, Professeur HEC Paris. Nous démarrons par la première tendance de fond : le cloud. Je ne sais pas ce que l’on y trouvera, car si l’on en croit l’actualité, ce que l’on nous dit sur le bœuf, c’est qu’il est en fait un cheval ( !) et que Darwin n’aurait sans doute pas compris cette évolution accélérée de son processus déterministe. Alors le cloud, c’est une métaphore, plus que de la technologie car cela modifie bien entendu les pratiques technologiques, mais surtout rend invisible, indolore et surtout encore plus virtuel, nos actes, données, réflexes et réactions. Le « Cloudcare » est pour le moment une initiative bienveillante. On veille, on surveille pour votre bien, votre santé, votre parcours. Mais dans le cloud, le problème, c’est que « l’individu », « l’ami » qu’on se fait de manière individuelle sur les réseaux sociaux, c’est qui dans le cloud ? La confiance que l’on met dans un contact, IRL ou online, va t-elle suivre le même engouement avec le cloud, ce « big brother » certes bienveillant, mais anonyme ? Et puis surtout, veiller surveiller c’est une bonne idée pour protéger les gens et probablement aussi, prévenir…Mais qui nous dit que cet engagement formidable ne va pas être dévié à des fins ou mercantiles, ou de dénonciation, voire d’exclusion à terme ?

Fact checking, nous permettrait de marier expertise et crédibilité, là où l’invasion du marketing 2.0, portait en lui une part de manipulation…Twitter une autre part de bruit inutiles, voire déformés ? Il y a longtemps que la presse prend ses distances avec la crédibilité des informations véhiculées. Décoder le réel par la matière…les smartphones, ah oui en plus de téléphoner sont des outils formidables pour le « seamless », le « sans coutures », réconcilier l’IHM, les machines et l’homme, le online et l’offline. La révolution, c’est finalement le tactile, quelque soit la device, on s’affranchit du « toucher ». Alors vraiment ce tourbillon qui peut rendre fou, ne doit jamais nous détourner d’un objectif : rendre le monde meilleur et plus juste. Si tous ces liens, machines et esprits virtuels, alors oui adhérons en masse et développons notre apprentissage et le cadre de prévention qui va avec.

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Netexplo Awards présentés avec cette année les 10 lauréats suivants :

LazyTruth : filtrage de contenus pour en extraire le vrai du faux, une initiative cruciale comptes tenus des contenus numériques en circulation et leur prolifération exponentielle

Parkinson’s Voice Initiative : détection de la maladie de Parkinson, en 30 secondes, en écoutant la voix d’un patient (et la vibration de ses cordes vocales), diagnostic qui peut être réalisé au téléphone !

ConnectCubed : utilisation du « gaming » pour cerner le profil d’un candidat lors d’un recrutement

Windows Of Opportunities : exploiter une surface (type vitres de véhicules) pour coller de la réalité virtuelle par des calques. Une « UX » extrêmement bien réussie pour des usages surprenants !

Yoza cellphone stories : combattre l’illétrisme, l’accès aux livres et à l’éducation en donnant l’écriture aux membres, qui racontent des histoires simples sur leur smartphone

Zero Gâchis : mets en relation les stocks de produits en date limite de consommation avec des consommateurs contraints financièrement, évitant ainsi le gâchis alimentaire trop important pour les magasins

CareSquare : devices d’assistance des personnes âgées tactile, avec des applications de service immédiat

Sparx : un jeu qui combat les situations de dépression et qui vous apprend sur vos émotions, dans une spirale ascendante, un serious game qui stimule et remonte le moral !

China Survival manual : prévenir les internautes Chinois des risques sanitaires et de scandales alimentaires

Netexplo Grand Prix : Electronic Tattoos, des tatouages électroniques qui se collent et se décollent, bourrés de transistors, d’électronique, etc. Des applications gigantesques de suivi médical et de dossier universel interactif… !

Après-midi : Media, Business et Communication

La formidable migration des usages et des écrans par Duncan Stewart, nous emmène à réfréner nos intuitions : le PC n’est pas mort, le parc est encore extraordinairement grand, stabilisé, mais le PC est fait pour certains usages et les autres devices pour d’autres : TV, smartphone, console, tablette…Et la révolution numérique a créé des usages en créant des devices et vice versa. Le multi-équipement ne servirait donc pas à « nous aliéner plus » mais à maintenir le lien numérique, dans toutes les phases quotidiennes de notre vie.

Pour le business ? le crowdfunding avec les fonds collaboratifs et communautaires se développe et constitue une alternative pertinente au frein marqué des investissements possibles dans les startups, mené par une fiscalité appuyée en France, notamment. Modèle qui mèle participation, engouement, liberté de choix et enjeu social, le crowdfunding va se développer, si la transparence reste de mise, pour maintenir un vrai levier social d’action, dans les entreprises de demain.

14h30 : Neil MORGAN (Grande-Bretagne), ADOBE, « The digital self : le marketing à l’ère du consommateur social »

La question de la presse et des enjeux de résistance, d’organisation et de pertinence dans l’environnement de l’information redondante, celle qui n’a plus de valeur, qu’on obtient gratuitement. C’est Jennifer Preston du « New York Times », qui déroule la politique héroîque et gagnante menée pour traverser l’incertitude de la presse, sur son maintien d’acteur de référence et de migration des supports papiers en numérique. Entre paywall, échantillon et investissement dans une édition de qualité, l’adaptation de la presse colle avec notre quotidien et la nomadisation de la consommation de contenus. Orienté autour des supports (journal, news, flux, tablettes, smartphones, TV, écrans hors domicile, consoles), notre vie est rythmée par des moments plus ou moins forts et propices à l’absorption d’information. Exister comme media, c’est être capable d’être présent à tous ces moments, selon les supports adéquats, en effectuant tri et enrichissement de l’information brute : illustration, commentaires, analyses, contre-enquêtes…L’enjeu n’est plus la rapidité et la quantité, mais le « mieux » et le « vrai ». Des sites comme factchecking.org se sont développés, non pas comme des sites d’informations, mais surtout comme guichets de validation de celle-ci, là où le « users generated content » offre l’immédiateté mais aussi le plus grand danger : l’intox. Comment faire le tri, dans des conflits toujours plus rapides et dans cette course, toujours, à l’audience ?

2ème jour avec, au « Club de la Presse » : Peut-on réussir dans le digital ailleurs que dans la Silicon Valley ?

Véritable sésame du rêve entrepreneurial (et Américain pour le coup), la Silicon Valley est encore le symbole d’efficacité et d’énergie pour les startups. Même si se développent des modèles « équivalents » (NYC, Israel, Berlin, Paris ?…), personne n’égale autant de brillance pour sourcer, dynamiser et alimenter l’innovation et l’envie entrepreneuriale. Alors, oui on peut probablement réussir dans le « digital » ailleurs (à noter le terme digital est sans doute inapproprié, car flou et renvoyant à un moyen plus qu’à un but), si l’on réunit tous les ingrédients nécessaires : éducation, expérience/mentoring, incubation, financement, amorçage, accompagnement, suivi et partenariat grandes entreprises. Non pas qu’il manque quelque chose à chaque fois ailleurs, mais plutôt que seul la Silicon Valley a su encourager un éco-système vertueux, vrai cluster de confiance. Les générations futures et l’innovation collective pourront sans doute driver le changement pour faire émerger ailleurs cette philisophie « pour de vrai », là où de nombreuses initiatives restent dans « l’intention ».

Joël de ROSNAY, la lumière, lui il l’a reçue très tôt et depuis, elle ne le quitte plus. S’il est une personne qui vit plutôt bien avec son temps, c’est lui, car il sait trouver l’exposé juste pour nous expliquer simplement les « mutations » technologiques, à travers le miroir des changements sociaux. Dans son exposé passionnant, il nous livre ses pensées, comme un « mutant du numérique », citoyen de son temps comme nous ou selon lui, l’intelligence puissante de la technologie est devenue « portable » (mobile), et va sans aucun doute vers « l’intégration ». Intégration dans les appareils, vêtements, corps, animaux, objets…l’hyper-connectivité va se transporter d’un problème de réseaux à un problème d’assimilation de fonctionnalités EN nous-même.

Alors « Comment le digital transforme-t-il l’entreprise et ses différents métiers ? » serait presque une question déjà dépassée, car si on ne s’en est pas rendu compte avant…On a sans doute raté quelques vagues importantes. Par exemple, la gestion des talents et des compétences, l’historisation et la transmission du savoir (knowledge management), la manière d’enseigner et d’apprendre, l’accès à l’information et l’interactivité, la manière consommer, la sollicitation individuelle ou le marketing personnalisé, la e-santé et le « e-care ». Ou une (meilleure ?) tendance à pister tout et tous, pour le meilleur ou pour le pire (care cop ou big brother ?). Mais sans aller trop loin dans les process spécialisés par industrie, le digital mène un changement important dans la manière de travailler, les échanges, l’accès à l’information et la prise de décision. Les théories bien connues du « lean management » chez les startups, déjà raccourcissaient les cycles pour mieux éviter l’échec et apprendre en incrémental, pour finalement innover plus vite. La modélisation digitale et l’entreprise 2.0, dans leur management tendent vers une banalisation des phases d’attente pour un process continu, qui s’auto-corrige par la capacité de réaction temps réel.

Quand Francis Pisani nous propose son « Tour du monde de l’innovation digitale : vers un monde multipolaire ou l’innovation distribuée », nous comprenons combien l’innovation digitale constitue une forme de révolution, a priori homogène, mais dont l’accès est incrémental et grisant. Comment devancer nos besoins et nous exciter en nous rendant encore plus exigeants. Plus la peine ou le temps de digérer, l’innovation s’apprend en marchant, en singeant et en copiant les usages de la collaboration. Un partage mérité, dont l’accès mérite d’être accéléré, c’est sur.

Un petit passage de Mitchell BAKER de la MOZILLA FOUNDATION, qui nous fournit entre autres Firefox, pour rappeler l’expansion colossale des principes de l’open-source, avant même notre époque de partage social exacerbé. Principes qui se sont étendus dans des domaines importants de l’infrastructure IT, tous azimuths. L’open-source, au delà de la prouesse technique du maintien et de l’évolution par l’utilisateur, c’est un état d’esprit où tout le monde collabore. Plus de hiérarchie ou si peu, mais une passion commune qui progresse à des coûts défiants toute concurrence et qui insuffle une liberté rassurante, dans la durée…

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« Comment gérons-nous notre hyperconnection ? », traité par Orange…tient plus du déballage du catalogue, où l’on y suppose qu’Orange peut répondre à tous vos besoins, même sans le dire, tant ils sont partout. En revanche, l’exercice permanent consistant à nous pousser la 4G avant que ne marche correctement et partout la 3G me semble préoccupant d’une société du « gâchis » où l’on jette, ne répare plus et remplace tout avant même d’en avoir couvert toutes les utilités. Autrement dit, il serait plus utile de former les gens à cette hyperconnectivité, en montrer et exploiter vraiment les opportunités, relier TOUT le territoire en fibre HD, et surtout sans d’abord penser au tiroir-caisse. S’il y  bien un rôle de « service public » et si le digital dirige tous les services de demain, alors oui équipons partout, mais arrêtons de pousser de l’innovation chère et incomprise et concentrons-nous sur « comment relier vraiment les gens », plutôt que de les gaver avec des réseaux plus chers dont ils n’auront peut-être pas besoin.

Je trouve que le sujet « Femmes et Réseaux sociaux : une équation porteuse pour l’entreprise ? » a peu d’intérêt, comme si les réseaux sociaux avaient un « genre » ou une utilisation particulière par les femmes. Ce qui est porteur pour l’entreprise, c’est l’architecture de travail en RSE et la possibilité de sourcer partout, l’innovation et l’engagement des salariés, femmes et hommes en parfaite harmonie. Et il y a encore du travail de pédagogie et de montée en compétence pour mettre en œuvre les richesses opérationnelles du « social graph » de chaque salarié, en construisant une vie numérique professionnelle, utile et efficace pour l’entreprise. Comme d’habitude, la mise en avant d’un genre, d’une communauté, etc risque le rejet

Amadou MAHTAR BA qui nous vient du Sénégal (AllAfrica.com), en traitant le sujet « Internet et Innovations en Afrique : moteurs de démocratie et de transformation économique et sociale » me semble par contre très opportun, au moment où des frictions ressortent, entre terroristes et défense de la démocratie, maintien  des richesses locales du sous-sol et défense des intérêts d’exploitation, l’Internet joue un rôle majeur dans la transmission de l’information, la situation temps réel et l’accès à l’éducation. Et l’Afrique, c’est grand et assez désertifié en terme d’infrastructures filaires…et donc le mobile s’est imposé dans de nombreux cas comme un outil incontournable, pour s’exprimer, partager et s’informer. Bon nombre de préventions (santé, guerre, viol, éducation…) sont réalisés aujourd’hui grâce à l’écosystème du « mobile », et le coût des terminaux mobiles à la baisse devrait offrir dans quelques années de vrais micro-pc portables, nourris d’applications riches. Vive l’Afrique connectée !

Quels sont cette année les « Regards Croisés sur la 6e édition du Forum NETEXPLO » avec un ensemble de chercheurs, professeurs et correspondants internationaux, qui assurent la ligne éditoriale et le sourcing de projets identifiés. Interfaces, hommes, machines, pensée, sens, réseaux et nerfs, tout est potentiellement relié. L’intégration de technologies dans le corps est « prête » technologiquement, ou quasi prête. Mais pas encore économiquement possible et déontologiquement acceptable. Nous avons à sécuriser, identifier qui est dans le « cloud », qui dirige quoi et qui surveille qui. N’oublions pas les élucubrations de « 1984 », qui si elles faisaient frémir, restent possibles, encore plus aujourd’hui et de manière silencieuse. Au nom du progrès, jusqu’où doit aller cette « intégration » et qui va en régir les lois, comportements et censure, si l’on considère que le web ne supporte aucune censure et que la liberté d’expression est totale.

Une bien belle édition des innovations digitales, dont on sort surpris et captivé, tant la technologie nous porte et nous fait rêver, comme de grands enfants, d’un monde enfin partagé, par les réseaux, le lien social et l’innovation collaborative. Un grand bain de jouvence technologique, de celle qui aide les peuples à progresser ensemble. L’Unesco, dans ses murs est un lieu parfaitement adapté à ce type de débats, et pourrait à l’instar à ce qui se passe en Suisse à Davos y prendre une part plus officielle en démultipliant ainsi le réseau de participation, par une conscience obligatoire de tous les états du monde.

Bravo et merci aux organisateurs pour cette initiative très pertinente.

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Pénurie de profils high-tech : le recrutement en question avec les réseaux sociaux 01/10/2012

Posted by evidencesx in économie, digital, diversité, management, numérique, social network.
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Pour le premier rendez-vous petits déjeuners @nextexplo, c’est un thème bien d’actualité, lorsque les sirènes de la presse tous courants relaient les navrants chiffres du chômage. Mais c’est aussi un courant d‘espoir tant le numérique est susceptible de créer non seulement des emplois mais surtout de créer des filières et des métiers nouveaux. Il faut bien renouveler les compétences éculées de la fin de l’ère industrielle…

Que peut-on dire sur ce secteur « numérique » ou devrais-je plutôt dire « vague » car le numérique touche tous les secteurs… deux chiffres simples pour illustrer :

  • 40% des actifs en 2015 seront de la fameuse « génération Y »
  • En 2012, les métiers « IT » ont recruté 31.000 postes, appréciable en ces temps de disette

Laurent Chollat-Namy (Le Figaro, DSI Figaro classified) présente « choose your boss », plateforme de recrutement IT répondant à la triple problématique des recrutés/recruteurs et entreprises : CVs pas qualifiés, recrutés spammés, profils pointus introuvables…Cette plateforme nait dans une forme inhabituelle : cellule autonome, lean management et from scratch (Workgroups)…au sein de la grande maison du Figaro. La plateforme utilise les techniques du dating ( !) ou matching, ou le recruté est la fille et le recruteur le garçon…entre marché caché et transparent et candidats accessibles ou cachés on cerne ainsi, à travers des critères (de type tag récupérés par connexion LinkedIn, Viadeo ou stackoverflow datas). La plateforme propose donc, à l’inscription pour une entreprise, des profils anonymes où recruteurs se connectent à des profils ciblés, qui décident ou non de répondre et d’honorer les demandes, en fonction de l’attrait de la fiche de l’entreprise (taille, secteur, activité, poste…). « Choose your boss, reprenez le pouvoir », comme le dit la baseline, protège les candidats et promet un vivier qualifié aux entreprises (ie on sait bien la difficulté pour les startups d’attirer des talents IT ciblés et rares, pour diverses raisons…). Une très belle initiative, bien menée à large potentiel : potentiel typologie de métier (peut se décliner sur d’autres métiers), potentiel tranches d’âges (quid d’une plateforme spécial senior demain ?)…la puissance du ciblage possible sur le web social montre désormais une nouvelle façon de mettre en contact, par affinité hyper qualifiée…Ciblage, critères, envies. Tout est désormais sur le web social, il suffit de canaliser et de « curer » un peu tout ça !

BPI group, représenté par Alexandre Tissot, exprime la vision pointue, à travers quelques résultats d’études comme :

  • Pénurie de talents annoncée sur les métiers high-tech et techniques
  • Demande sur les profils confirmés (team leading et project management)
  • Manager = pivot pour animer, conserver et fidéliser la…génération Y
  • Changement du modèle de réussite sociale : la génération Y ne croit plus dans les promesses des grandes entreprises et les grands groupes attirent désormais pour…la sécurité de l’emploi (faut bien s’adapter, non ?!)
  • Un étouffement national et une envie de grands espaces : silicon valley, new York apple, pays à forte croissance Asie, recherche de culture hybride « travail / qualité de vie »…
  • Aujourd’hui, l’élargissement de concepts comme :
    • essor de la marque employeur (négligée jusque là)
    • ère digitale, cooptation/recommandation/parrainage
    • intégration et gestion de « l’atypique »
    • personal branding et produit de la société de consommation (un profil est un produit ciblable et doit être « dans la mode », comme les tendances de société)
  • Création de liens « RH/métier » là où les métiers se complexifient :
    • développement managérial (talent management pour fidéliser)
    • valeurs et convictions plus que promesses ( !)
    • réactivité et élasticité « marché / salaires » et créativité pour retenir et animer les talents (aventures, vision, flexibilité, missions annexes…)

Et pour l’avenir ?

  • Tensions sur les métiers de recruteurs pour les profils les plus courants : chasse pour les cadres de haut niveau, mais pour le « tout-venant », plus aucune utilité dans l’intermédiation (web social)
  • Les nouveaux recruteurs seront-ils recrutés sur le web social et finalement, notre influence (ex. Klout) n’est-elle pas aussi un outil de ralliement et de réassurance qui attire bien plus qu’une annonce classique ?

Reste à découvrir qui sera gagnant, dans des industries où le digital a fortement secoué la valeur (musique, presse…) et où les actifs les plus sûrs résident désormais dans l’immatériel : marque, management graph/style, talents/compétences, organisation 2.0…

En plus et parce que c’est vous :

  • GetAGreatBoss (South Africa) : « before getting in’, know everything about your boss »
  • TalenTag : recrutement avec tags et badges (type Foursquare)
  • Branchout : lier profils enrichis Facebook avec pertinence compétences recherchées sur les jobboards
  • ConnectCubbed : serious games for evaluating traders before hiring them (Honk-Kong)
  • Altaïde, une agence de recrutement bien tournée « digital »
  • le talent management « digital native »…sur les plateformes sociales

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Compétences, quelles compétences ? d’après @oecd forum 01/07/2012

Posted by evidencesx in économie, développement durable, digital, diversité, entrepreneuriat, innovation, social network.
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Je me suis rendu à l’OECD Forum 2012, dont j’ai particulièrement apprécié l’organisation et les sujets et ai participé au « IdeaFactory » workshop sur les « skills », appréhendant sur le plan global et planétaire, la problématique des compétences. Ces compétences qui manquent cruellement à certains pays, et qui foisonnent chez d’autres, viennent bien d’un apprentissage séculier, dans la mécanique de l’éducation, du savoir, de l’héritage et des coutumes. Mécanisme, orchestré, organisé et pratiqué par les différentes couches sociales et les acteurs de la connaissance…Mais parfois bien plus modestes, comme la cellule familiale qui colporte les secrets et les us de la tribu, clan ou de la tradition orale. Bien passionnant, si ce n’est que ces différences se font sentir désormais dans la compétition mondiale, sans bien entendu parler d’intelligence, mais de choix environnemental du savoir : quels savoirs, quelles spécialités, dans le tumulte de la compétition mondiale vers un équilibre des marchandises, échanges et idéaux, équilibre social, de paix et partage des richesses. Comment dans ce cas l’envisager, alors que ces différences ne font que s’accroître, par manque d’infrastructure et de formations adaptées, pour ré-équilibrer les chances des individus et des générations futures ? Il y a bien un enjeu majeur de formation mais surtout de choix de quelles formations, pour quels débouchés et quels métiers et industries…

Là où déjà le déséquilibre des ressources naturelles constitue une inégalité majeure, les compétences seraient donc une « marchandise », précieuse, dont l’acquisition et le capital feraient l’avenir d’une nation, très tôt. Comme les choix énergétiques ou en terme d’industrie ou d’agriculture, l’éducation – système, orientation, ressources et investissements – est donc un objet majeur d’attention et le focus sur le développement des compétences est donc clef pour l’avenir d’un pays. Mais tout comme une économie de biens et de services, il doit y avoir une modération, un équilibre entre offre et demande, de manière à pourvoir les pays, sans surplus mais aussi sans carence importante, la « balance des compétences » doit être équilibrée. Aussi, étant retenues comme stratégiques, les compétences et leur culture doit faire l’objet d’un écosystème favorable à l’identification des besoins, la culture de bon niveau des demandes et la bourse aux échanges. l’OCDE identifie ainsi un diagramme extrêmement pertinent pour faire les bons choix, cruciaux pour l’avenir des futures générations et de l’économie héritée. Selon 3 choix majeurs comme :

  • Un pays peut développer les compétences appropriées en
    • identifiant les opportunités en terme de métiers/secteurs porteurs où il est compétent/pertinent
    • renforçant l’investissement dans la filière éducative de référence
    • préparant les mutations technologiques et sociales dans l’éducation même, en renforçant la veille et les partenariats « recherche/éducation/entreprises » (les fameux « clusters »)
    • favorisant les échanges internationaux et en développant un programme de « long life learning », avec des phases adaptées aux rythmes de vie
  • Un pays peut activer l’offre de compétences détenue en
    • subventionnant l’exercice de compétences rares, la documentation et la formation dans ces domaines
    • exportant le surplus et en communicant sur les richesses et l’unicité des compétences détenues
    • favorisant l’échange de compétences lorsqu’elle n’est pas monétisable, surtout pour qu’elles ne disparaissent pas et que l’héritage de la transmission puisse avoir lieu
  • Un pays peut veiller à ce que les compétences détenues soient utilisées plus efficacement en
    • renforçant le lien entre offre d’emplois et adéquation de compétences et en organisant la flexibilité bilatérale
    • optimisant l’offre de compétences en l’utilisant là où elle est le plus utile pour le pays : demande interne, formation, internationalisation, mutation…
    • minimisant la sous ou sur-utilisation d’une compétence donnée pour besoin exprimé
    • menant des études visant à documenter l’utilisation actuelle des compétences et diriger la future politique de production de compétences : quoi, comment, pourquoi ?

Les compétences, nous venons de le voir sont donc ressources rares, mais surtout gérées aujourd’hui sans équilibre global et réflexion d’ensemble : former des gens inutilisés par la suite (le chômage…) ne sert qu’à illusionner et flatter des filières académiques, pour la plus grande désillusion des diplômés…Et lorsqu’on parle de « formation continue », 80% des formations ne servent à rien sinon à dépenser le budget formation des entreprises, sans espoir de retour ni même d’objectif initial…Il est donc temps de rendre cohérent les actions et de mieux utiliser les subventions et aides, pour former non pas mieux, mais plus utile. L’apprentissage est une filière intéressante car elle réunit l’offre de formation au plus tôt, avec la concrétisation en unité de travail dans des entreprises, permettant pour l’apprenti, d’adapter au mieux et au plus juste sa formation et son style, pour l’entreprise de former au plus près de son besoin, les compétences tout de suite utiles…Mais plus proche des besoins primaires, il y a juste la nécessité d’exister dans un éco-système local. Nombre de rues dotées des plus pauvres, forment et adaptent, par morphisme les compétences quotidienne, avec des capacités exemplaires de flexibilité. Mais l’on reste à une vision très court termiste, nous sortons donc d’une prise en compte plus macro-économique, aspect qui rend un pays plus compétitif, à terme.

« Better policies for better life », dit l’OCDE dans sa baseline, espérons que la politique d’équilibre et d’échanges en terme de compétences et de coopération pour la formation et le partage des connaissances sera une réussite pour doter les moins chanceux, d’intelligence et de culture leur permettant d’émerger et d’en faire le négoce…La bourse des connaissances et des compétences n’existe pas encore et pourtant, elle pourrait donner lieu à des échanges utiles et à un circuit vertueux de progrès mondial. J’y crois, j’en ai envie et j’y collaborerai dès que possible…

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Le client EST un media social 29/05/2012

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L’information progresse et se diffuse à une vitesse colossale aujourd’hui, à travers tous les canaux de communication historiques. C’est ainsi que désormais il faut considérer la « relation » entre cibles, contenus et relais avec toujours plus d’interactivité rarement égalée avant. Alors évidemment, les circuits traditionnels de diffusion, quelque peu dépassés par l’ampleur du phénomène essaient de s’organiser en surfant sur la vague et adaptent leurs processus à une pseudo-vue à 360 degrés, censée améliorer la vision, la connaissance et la couverture, et quelque part tromper son monde. En fait, tout le monde peut aujourd’hui devenir un formidable agent de réputation, et puisque l’on parle de marques, il est de bon ton de s’intéresser enfin à la psychologie du client, le fameux « roi ». Et prendre en compte celui qui fait exister une marque et qui la dirige presque et son meilleur outil : le pouvoir d’influence du client. Ce pouvoir est désormais étendu, du fait de la simplicité à colporter, facilement et rapidement, un avis sur une marque, sur les communautés sociales qui débattent. Les marchés sont devenus conversations et de tout ce bruit émerge un peuple étrange mais bien là : les influenceurs. Et puisque cela se passe sur les medias sociaux, les clients y sont donc potentiellement présents, actifs et réceptifs à échange, avis et conversation. Ils deviennent, au même titre que l’était  le « message », un media, puissant, particulièrement efficace et pernicieux. Non le client n’est pas qu’une tirelire qu’on pille mais aussi un émetteur-récepteur qui sur le web social, devient un amplificateur d’opinion. Doit-on s’en plaindre ? Je ne crois pas. Je dirais même qu’il s’agit plutôt d’une opportunité formidable à qui sait la saisir. Et qui change la face des échanges et relations entre marques et clients

Et avant, comment c’était ?

Oui, vous vous souvenez quand vous étiez gavés et abrutis par des flux interminables de publicité, saturant votre cerveau jusqu’à l’aliénation totale…un vrai programme. Nous étions au centre de la guerre du bruit publicitaire. Au centre, bombardé de dernières trouvailles du marketing et du ciblage intelligent. Et rarement gagnants, en fait. Trop c’est trop et les effets induits ont débouché sur l’inverse du résultat recherché : fuite, ras le bol, dé-consommation, insensibilité aux messages, la nouvelle ère des chasseurs de prime, nous rendant encore plus bêtes…Réagissons : « nous ne sommes pas des tirelires qu’on casse à souhait, nous voulons prendre part à la conversation globale et construire le type de relation que l’on mérite et que l’on veut développer avec vous » ; c’est à peu près le manifeste du client moderne, abusé et désabusé. C’est ainsi et sous ces conditions que je continuerai de consommer votre marque ; c’est comme ça si vous n’adhérez pas, j’irais consommer ailleurs…Je ne suis plus une cible qu’on vise à foison…Les agences de communication avaient pris l’habitude « d’expérimenter », de créer des marchés tests, de « viser » des cibles, tirant des statistiques et règles régissant le monde et sécurisant leur emprise. Mais ça, c’était avant

Le cri du client (se remarque maintenant) :

Eh oui, c’est la bascule ; la bascule dans l’inconnu ou plutôt pour une meilleure connaissance de la relation marques-clients. Et les entreprises qui souhaiteraient l’ignorer pourraient prendre les hurlements et les plaintes…de leurs acheteurs, pressés de partir ailleurs. Le cri du client se déclinerait plutôt avec :

  • « Vous cherchez à nous convaincre d’acheter, prenez d’abord le temps de nous demander quoi et pourquoi ».
  • « Développez avec nous, ça vous évitera le gâchis et la honte ».
  • « En fait nous sommes le media dont vous avez le plus besoin : gratuit, puissant, vivant et fidèle. Surtout si vous arrêtez de nous prendre pour des idiots ».
  • « Nous avons le pouvoir de déchainer les passions pour vos produits et leur donner la place qu’ils méritent dans les yeux et dans le coeur des consommateurs ».
  • Mc Luhan vous a induit le message par le medium. Eh bien si le media est le message et que le client délivre des messages, le client devient aussi, le media. L’ignorer, c’est désormais l’échec« .

Vous avez dit « orienté client » ? Essayez déjà d’écouter…:

« Précipitez-vous et jetez tous vos bouquins de marketing façonnés pour diaboliser et pervertir le consommateur ». Et si vous déclarez que vos clients deviennent votre priorité, la moindre des choses serait de s’y mettre pour que cela soit une réalité…que vous soyez légitime à le faire et qu’on puisse vous faire confiance dans cette action. Après tout, qui êtes-vous pour déclamer ça ? C’est à vos clients de vous reconnaître ce talent, eux qui sont vos premiers fans. Ce ne sont plus des machines à cash mais des ambassadeurs puissants et qui feront votre promotion : le buzz.

Je me suis déjà attardé sur le sujet mais si vous ne valorisez pas la puissance relationnelle de vos clients, eux qui sont « addicts » de votre marque…Vraiment. Quand on voit les plateformes sociales qui hurlent les commentaires les plus passionnés et qui les transportent, gratuitement pour vous auprès d’une audience importante de prospects. Ceux-là même qui pourraient devenir vos clients. Alors le soi-disant « orienté client » ne se décrète pas il se prouve par la reconnaissance des clients eux-mêmes, il ne s’agit plus d’un monologue, d’un concours de spams mais d’être en phase avec les aspirations et les souhaits de ceux qui vous confient leur argent et leur confiance. Et surtout de prendre conscience que ceux-ci font partie intégrante de vos « medias », du media-planning pour ceux qui voudraient le nommer : des ambassadeurs, donc des medias

Medium is message. Le client est un media. Le client est un message, pour vous…:

Et il vaudrait mieux y consacrer une tribune et un splendide hommage. Récompenser, faciliter et encourager la participation, comme étant authentique. Rappelez-vous ce que vous dépensez dans les medias traditionnels et faîtes vos comptes…Considérez cette vague énorme du « social media » et de son dérivé le « social CRM », qui tente de réinventer un « club social de fidélité », bâti pat la marque mais pas par les clients…Alors que ceux-ci ont pour terrain de jeu les réseaux sociaux, qui ne leur demandent rien en échange. La seule compétence pour vous est de leur proposer une conversation intéressante, enrichie et sans censure, transparente et véritable. Désintéressée. Ecouter, observer et partager, avec vos anges, conduire vos passions, les confronter et les faire grandir avec votre communauté de fans. De l’engagement en proposant une « expérience » que vos clients méritent, de celles qui ne s’oublient pas. Sachez reconnaître et partager votre succès avec vos premiers medias : vos clients. Partagez maintenant votre puissance et vos valeurs avec eux…Il y a fort à parier qu’ils vous reconnaitront et feront une réputation mémorable, personnelle et unique. Une vraie valeur de marque

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@netexplo customers : transformation de l’entreprise par la collaboration communautaire 20/05/2012

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Nouveau petit déjeuner @netexplo customers avec Anne Chaintron, Responsable Recrutement, Communication RH & Innovation de PAGES JAUNES Groupe, qui vient nous parler de “Eurêka : l’intelligence collective au service de l’innovation et de la transformation de l’entreprise”, un projet de plateforme 2.0 pour l’entreprise.

Leader Européen de la publicité locale en ligne : print, online, mobile avec une forte culture print, historique, le groupe Page Jaunes est organisé par l’agrégat de petites entités, en silos…et la transformation digitale est nécessaire et en marche…On peut recenser chez PJ, les marques : Mappy, 123people, pagespro, annoncesjaunes, 123deal…

Est-il possible de repenser la manière de travailler dans un groupe de près de 5.000 salariés, en utilisant l’initiative encouragée et la collaboration collective ? C’est bien le débat des plateformes d’innovation collectives ou « boîtes à idées » numériques, un chapitre de l’entreprise 2.0, un concept qui commence à prendre dans les sociétés.

Il s’agit au démarrage d’un projet dit « stratégique » de la DG : “le noyau d’innovation de PJ n’impliquait pas les collaborateurs”. Il fallait donc construire d’après eux une plateforme impliquant et réunissant TOUS les collaborateurs, en évitant le faire-valoir et le faux nez politique. Est né du coup une plateforme collaborative, pour décloisonner tous les silos à la manière des réseaux sociaux : idées, modération, récompense et mise en oeuvre. Sans censure, frein en permettant une appropriation par les collaborateurs…Un premier test a été fait sur 450 collaborateurs. Les 3 piliers autour de cette démarche : stratégique, innovant et collaboratif. L’évolution est de créer une plateforme mobile pour alimenter d’idées, l’innovation du groupe.

Changement de process, changement de période, les idées déposées par les collaborateurs sont validées, mais pas par les supérieurs hiérarchiques pour éviter la censure, mais par des correspondants fonctionnels. Les idées voyagent d’entités en entités, sans lien apparent et censure, ce qui permet un débridage et un encouragement formidable.

Les 4.573 collaborateurs sont donc animés par des community managers, par segment : passifs, gros contributeurs, réguliers, influenceurs, facilitateurs “innovation” (qui aident les autres), experts développeurs d’idées (relance et alimentation des idées), top managers (retiennent et valident les idées).

Pour faire accepter et faire vivre le programme Eurêka, PJ a imaginé plusieurs outils : roadshow directions, groupes d’écoute, ateliers, prix remis, gameplay et badges (points délivrés selon contributions). Résultats annoncés :

  • 3.600 idées, 60% des collaborateurs se sont connectés à la plateforme et :
  • 20% ont déposé une idée
  • 23% ont commenté une idée
  • 43% ont voté pour une idée
  • représentant 207 idées à potentiel dont : 44 déployées, 7 mises en pilote, 49 mises en projet, 107 en attente d’analyse
  • et les thèmes : recherche d’économies, optimisation processus, valorisation de la marque, amélioration de la QS.

Plusieurs prix ont été décernés pour ce projet enterprise 2.0 (Bearing point, Innov’Acteurs). A noter, les syndicats de l’entreprise ont été impliqués et avertis dès le début pour informer de l’utilité “démocratique” d’un tel outil, qui fonctionne avec effectivement la collaboration et la transparence de toute l’entreprise.

Les évolutions prévues : gestion de talents (notamment digital natives) et repérer les innovateurs “nés”.

Quel est le ROI d’une telle plateforme…image, dynamique, paix sociale, implication, fidélisation et engagement…Les résultats sont semble t-il satisfaisants et largement “rentables” selon Pages Jaunes et encouragent de telles initiatives.

Un bémol : la plateforme n’est pas accessible de l’extérieur, avec un matériel non sécurisé par PJ…ouvert, donc mais ouvert lentement. La version mobile de la plateforme est une solution pour accélérer l’utilisation, “hors temps de travail”…

Une découverte donc très intéressante sur le plan de l’innovation collaborative, il est trop tôt sans doute pour dire si PJ va en être « transformée », mais saluons l’initiative plus que jamais, où l’entreprise a besoin de cohésion, de motivation et d’engagement pour renouer avec l’envie de travailler et la fidélité des troupes. Les outils ludiques comme les « serious games » ou encore les plateformes collaboratives y contribueront de plus en plus dans les années à venir.

Campus de la solidarité HEC : 7ème édition et 20/20 07/03/2012

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20 associations caritatives étudiantes et 20 bonnes raisons de venir à ce fameux campus, le 6 Mars à Jouy en Josas. En présence et sous le parrainage d’invités d’honneur comme Aude de Thuin, Fondatrice et Présidente du Women’s Forum, d’Olga Trostiansky, Secrétaire Générale du Laboratoire de l’Egalité, et du Docteur Pierre Foldès, Fondateur et Président de Médecins du Monde en Belgique, l’évènement a commencé par une conférence inaugurale sur le thème des Droits des femmes.

Il serait en effet temps de considérer l’égalité des chances et de faire monter en pression la représentation féminine, dans les rangs politiques, économiques et sociétaux. On ne compte plus les textes, mais désormais les actions…et ça c’est plus long. 82% d’hommes à l’assemblée nationale, 27% de différence salariale entre hommes et femmes, etc. Des chiffres qui devraient faire réagir et résonner notamment dans les rangs d’HEC, où de nombreuses jeunes filles aspirent à une vie professionnelle passionnante mais AUSSI à une vie de famille épanouie. Et ça commende dans notre éducation où entre religions et imaginaire enfantin, la place de la femme n’est pas franchement très actuelle…et encore reléguée à de la « dépendance ». Alors évidemment, lorsqu’on monte le ton, il y a toujours le risque de renforcer l’opposition et de stigmatiser ces plaintes comme un « ennemi », là où il n’y a que tentative de construire un monde d’hommes et de femmes, ensemble et non pas contre. J’ai eu l’occasion d’en parler d’ailleurs ici récemment (une coïncidence ?), mais la réalité est bien celle-ci : la richesse féminine comme agent économique au pouvoir est toute autre que celle des hommes…et le style incomparable donné au côté « féminin », recèle des atouts certains, à cultiver et enseigner. Gageons que la sortie du livre d’Aude de Thuin, fasse réagir et bouger les monolithes séculaires de notre société ancrée dans l’histoire, en modernisant ce qui doit l’être : la chance à tous. Alors changeons les histoires sans changer notre histoire et sans faire d’histoires…

La deuxième partie de soirée était consacrée à une mini-exposition avec des stands d’associations fondées et/ou gérées par des étudiants, sur le thème de la solidarité. Aide à l’éducation/soutien scolaire (Fleur de Bitume), Commerce équitable (Equiterre), Accompagnement d’enfants malades (Rêve d’enfance), projets humanitaires (Solidarité France/Népal), etc. On voit à quel point à la fois la fibre d’entreprendre et cette fièvre de bâtir du concret, mais aussi et surtout, pour les autres, qui magnifie encore plus le débat, émerge dans l’esprit de ces étudiants, pourtant encore jeunes. Et ces initiatives résonnent d’autant plus dans le temple HEC, autrefois dédié à des professions « très comme il faut » et aujourd’hui considérée comme « honteuses » (par exemple, la finance spéculative). Mais tout est dans le style : la finance est plus que jamais nécessaire, ils le découvrent dans l’achèvement de ces projets associatifs. Finalement, ces exercices « réels » révèlent comment des incompréhensions graves mènent parfois à des impasses, alors que rien de plus beau que la passion, les équipes et le dépassement de soi pour les autres. Au delà des contenus, c’est bien entendu cette énergie et cette motivation (qui j’espère ne s’étioleront pas dans le temps…) qui animent ces jeunes et fait briller une étincelle dans leurs yeux, signe à la fois d’entrain, de malice et de débrouillardise. Mais HEC ne serait-il pas ainsi sur le chemin de « l’apprentissage » par l’exemple ? Il y a de la graine, du bon terreau et de l’engrais. Ces jeunes pousses n’auraient pas fini de nous étonner, et HEC comme écrin de moyens est un bon catalyseur de compétences. La devise serait donc bien exploitée : « the more you know, the more you dare ». Osez, car l’échec se mérite mais il est formateur…

Puis le dîner de Gala du Campus de la Solidarité, sous la présidence d’un invité de marque, Jacques Hintzy (HEC 1958), Président de l’UNICEF. Ce gala est mené de main de maître par les étudiants : organisation, logistique, choix des menus et service à table (si, si…). Un bon moment, ponctué de brèves envolées musicales, avec un groupe « maison » (là encore d’étudiants)…Enfin la remise des prix du groupe HEC Yvelines, qui soutient depuis des années les associations solidaires sélectionnées par HEC : 1er prix (1.500€) à Goéland (asso d’aide handicapés mentaux) et deux autres prix dont Rêve d’enfance (600€ chacun).

Le grand moment de la soirée (on sent la joie et l’animation monter…) fut le défilé de mode avec l’occasion d’admirer des créations issues du commerce équitable, portées par des étudiantes et étudiants de l’Ecole, défilé de mode éthique et engagé, donc ! Eh oui, on apprend aussi à défiler et le maintien, puisqu’on devra porter un jour, des vêtements de fête…Les étudiants sont gais, vifs mais pro : sur le tapis rouge, peu d’impairs et de nombreuses créations inconnues, exotiques mais adaptées et bien portées. L’esthétique et son utilisation fait aussi partie de qualités dynamiques, qu’on apprécie chez tout le monde….

C’est une excellente édition que la 7ème, un peu comme la vague, la 7ème est plus grande, belle et majestueuse. Chapeau pour l’organisation sans faille qui fait de cette manifestation un chef d’oeuvre commun centré sur le plaisir des invités et l’envie de réussir, premier sans doute d’une longue liste. Un seul regret : pas assez d’anciens (parole d’ancien !), tant il semblerait qu’après sa sortie de l’école, la vie et ses tumultes nous font oublier notre « famille » et nos promesses : porter haut et fort, et loin, le message fraternel de l’éducation d’excellence, toujours, partout, tourné vers l’entraide car qui sait un jour, si de telles structures sauront l’accueillir et le réconforter, dans des moments plus difficiles. « Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient ». A nous tous de ne jamais l’oublier…

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Le Social Media se conjugue t-il au futur ? 06/01/2012

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La révolution globale des usages et de la communication autour des plateformes “sociales” se développe, au fur et à mesure de la réputation des outils, des évolutions technologiques, du buzz et de la nouvelle appropriation de ceux-ci, par la “société civile, politique et économique”. Nous avons vu, lors de nombreuses conférences, rapports et débats, la découverte, les interrogations, les peurs aussi et les énormes opportunités que cette dynamique recèle et, pour le coup, sur un plan à peu près égalitaire, dès lors qu’on a réglé le problème de l’accès au “numérique”. Nous pourrions d’ailleurs illustrer très facilement les impacts récents lors du printemps Arabe, de ces nouveaux moyens d’expression, dangereux pour les uns (leaks), indispensables pour les autres (e-démocratie). Comment ignorer désormais l’impact colossal, rendu possible par des anonymes et parfois insignifiants individus, qui vont pourtant faire trembler les pouvoirs et équilibres en place ? La récente erreur et la rapidité de propagation de la fuite sur la notation financière de la France en a fait tomber plus d’un… Et aujourd’hui, la consommation passive, comme on pourrait l’appeler, s’est démodée : parce qu’on prend conseil à travers le social commerce, parce qu’on donne son avis, on modifie l’offre, le service… un monde où la création émane de tout le monde, chacun apportant sa petite touche collaborative.

Mais c’est ce que souhaitait l’ensemble du monde “démocratique”, profitant d’une liberté d’expression de fait, pour assaisonner tous azimuts et sur tous les sujets. La révolution consumériste, bousculant les marques, les produits, les process, a pris de court, l’ensemble des organisations concernées. Que cela soit les services clients, le marketing, les partis politiques (qui se sont bien rattrapés depuis…) et le vent de besoin d’expression ultime, l’utilisation du media social, media “dont on détermine qu’il n’est plus à personne et pourtant à tout le monde” a décuplé l’innovation, la révolte et le progrès. Circulation de l’information, accès à la connaissance, mutation d’industries entières, nous voyons les effets d’un phénomène dont personne ne sait vraiment où il va s’arrêter et l’avantage global, au bout du compte. Mais le temps est sans doute à la consolidation…

Je me suis par conséquent imaginé, un instant, la nécessité de faire un tri et d’essayer de dresser un état des lieux, à date, de l’impact du social media et tenter de se projeter selon deux schémas : le développement ou le repli ?

Il est un fait que sous l’impact des médias sociaux, plusieurs phénomènes majeurs ont bouleversé le paysage des relations, de la communication et des échanges :

  • une plus grande transparence, plus grande “démocratie” et un accès plutôt égalitaire devant l’information et la capacité à réagir et à participer
  • des capacités de loisirs, de mise en relation, mais aussi de perte de temps colossales
  • une plus grande interactivité entre les grands ensembles : compagnies, clients, partenaires, associés, fournisseurs, organisations, employés, milieux familiaux, éducation, administration…
  • une modification importante, voire physiologique, à terme du comportement humain : écriture “déformée”, mémoire très volatile puisqu’on a “tout sous la main, tout le temps, au bout de son smartphone”
  • mais aussi une énorme pollution dans l’information justement (à travers certes une dématérialisation et dérégulation du métier dit de “journaliste”, permettant de canaliser l’information – juste ? – jusque là….)
1) Le développement : la poursuite d’un mouvement global et mondial permettant de capitaliser sur l’innovation collaborative, ou plus simplement “le résultat à tous niveaux, secteurs, rangs du travail organisé autour de thèmes, goûts, sujets qui fédèrent l’envie, la motivation – gratuite -”, bref le seul fait de faire participer et s’impliquer du monde, sans avoir a priori été sollicité…” ; et de là, en tirer la meilleure organisation visant à :
  • organiser, filtrer (sans censurer !) et optimiser la production à travers les médias sociaux
  • faire émerger des outils professionnels, reconnus de référence (comme des packs “bureautique” dont plus personne ne nie l’utilité…)
  • officialiser la filière là encore en “professionnalisant” celle-ci : éducation, formation, législation…
  • crédibiliser le contenu collaboratif, en le certifiant et en inventant de nouvelles filières, de référents…
En écrivant ça, je me dis que nous nous dirigeons tout droit vers une “normalisation” de ce qui ne peut ou ne doit pas l’être, si l’on ne veut pas perdre l’énergie pure et créative du mouvement des médias sociaux… Alors comment imaginer à la fois une “taylorisation”, sans perdre l’innocence et la transparence du modèle ?Des initiatives comme le e-G8, en mai en France et le désormais célèbre CNN, “think-tank” du numérique, chargé par le gouvernement d’explorer ce vaste domaine sont des entités intéressantes pour débattre du “fond” et de l’environnement nécessaire, pour développer ce que l’on appellera “L’Internet” et ses risques/opportunités, dans le vaste marché du commerce et des échanges mondiaux. Mais, là encore, des débats frontaux ont eu lieu entre la création et la consommation, facilitée par le piratage et les effets de bord d’un Internet puissant mais plein de failles… Un sujet réel qui risque d’aboutir à la fin du web tel que nous le connaissons…Fournir des pistes, solidifier les règles et les contours, rendre confiant les utilisateurs et les marques, générer un code de conduite, professionnaliser et fédérer la modération pour qu’elle devienne un vrai métier reconnu, plusieurs clefs pour un même objectif : préparer la vague de consolidation du social media de demain et en intégrer l’efficacité au sein de l’appareil économique et social.

2) le repli : repli généré par le “ras-le-bol” de trop d’information, trop vite, trop dense, par tout le monde et n’importe qui, tout le temps.

Après avoir subi l’assaut de toute communication, les marques, les réseaux, les timelines peuvent être largement dépassées par le trafic, le bruit et la pollution, générant un effet inverse au crowd sourcing, mais dans tous les cas, impossible d’effacer les changements de fond produits sur tous les secteurs et comportements :

  • changement dans la communication
  • changement dans le sourcing : information, formation, connaissance, ressources -humaines, produits, idées…-, innovation et même comportements et niveau d’exigence du consommateur ; un effet de cliquet, qui restera l’époque du tsunami “social web”…
  • changements technologiques : réseaux, stockage, disponibilité, service levels et historisation
  • aspects risques : sécurité informatique et convergence, mobilité, réputation en ligne et détournements…
  • effets de bord orchestrés par des gens peu scrupuleux, visant à faire courir des bruits et le faire amplifier

Pour toutes ces raisons, il peut y avoir un “cessez-le-feu” dans l’amour porté aux médias sociaux, la fréquentation et l’audience, parce comme partout “trop c’est trop”. On peut d’ailleurs largement repérer les cycles de l’économie, qui après la quantité, se concentrent sur le tri et la qualité. Les agrégateurs web, le “content curation“, les “verified accounts“, ne sont-ils pas déjà des phénomènes de réassurance, visant à classer, ordonner, fiabiliser la masse de contenus échangés et commentés ? N’est-il pas c’est vrai nécessaire parfois, d’accorder moins d’importance au flux d’informations, quand elles sont vraies, alors qu’elles sont reprises et ré-amplifiées (trop ?) par une communauté en ligne qui grandit chaque jour ? Une entreprise économique, même si elle accorde du crédit au travail collaboratif, ne peut durablement écouter mille sources pour naviguer, réagir et construire dans la durée une stratégie fiable et surtout protégée des yeux de la concurrence ? Comment tout exposer sans rendre caduque toute innovation, immédiatement ?

On voit donc très facilement les failles et le risque d’abandon d’un dialogue réellement efficace, sur les médias sociaux.

Malgré tous les changements apparus, si il ne reste que les ruines d’une “mode”, quel gâchis pour une si belle innovation…le retour de marques hégémoniques, qui auront fait semblant d’écouter et qui se rangeront aux habituelles manières, centrées sur elles, pour reprendre le pouvoir et la parole. En effet, même si certaines expériences ont vu le jour (B&You), ont-elles vraiment l’envie et les moyens d’aller plus loin que du “social dressing”, pour surfer sur l’actualité ?

En tous cas ce sujet passionnant aura fait couler beaucoup d’encre et aura transformé énormément de comportements. Souhaitons qu’il procure de nouvelles histoires à écrire, de nouveaux emplois et de nouvelles dynamiques qui créeront les “success stories” de demain.

#AperoSocEnt 2 : on remet ça du côté de l’entrepreneuriat social…. 02/09/2011

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Hier, c’était l’épisode 2 de #AperoSocEnt, les apéros à vocation rencontre et social business de tous ceux qui osent ou qui ont une idée dans le domaine du business social. Organisé au Players dans le 2ème à Paris et soutenu par makesense, danone communities, startupers.fr, la cellule « social business » de l’ESSEC, femmes entrepreneurs et d’autres, l’on y découvre quelques projets ambitieux plus ou moins durables. Sur une baseline bien trouvée « seul on va vite, ensemble on va plus loin » (ce qui en passant ne se limite pas au business social, mais bon…), la séance est rythmée autour de quelques pitchs et d’un openmic permettant en 60 secondes de parler d’un sujet en relation ou un autre (nouveauté, sortie, évènement…).


Nous avons ou découvrir en gros 5 projets :

  • Milaap, un « kiva » like dédié à l’Inde, développé par les Indiens pour les Indiens, sur des besoins simples du quotidien, permettant de prêter de petits montants pour faire réaliser un rêve, en local
  • Africanissime, commerce social de produits sourcés du Sénégal (vêtements surtout)
  • Ben&Fakto : boutique de vêtements « happy » où 10% du montant des achats va à  un organisme de micro-crédit
  • Thanksdu.de : plateforme de mise en vente aux enchères, d’objets fétiches de stars, actuelles ou déchues…pour dons à des associations
  • Hackingparty.org : des rencontres sur tous les thèmes pour partager des « expériences » (au sens propre du mot), ensemble ; du networking opératif en quelque sorte…
Sorte de flashmob de l’entrepreneuriat social, ces manifestations réunissent étudiants, jeunes entrepreneurs, chercheurs et bénévoles, curieux aussi sans doute (!), elles permettent d’échanger et de trouver des ressources, souvent gratuites, pour aider et pousser de jeunes et saines entreprises. Hors pitch, on y rencontre aussi waqa, un projet de découverte de la culture du monde, en lancement, et BigBag’N go, ayant développé un concept de service de ramassage de déchets de travaux (fourniture de sacs, collecte, tri). Bref, de jeunes pousses qui viennent échanger, donner des tuyaux et donner envie à d’autres de se lancer. Projets qui d’ailleurs ne sont pas toujours liés au terme « social », répandu et défini sur wikipedia. Quoiqu’il en soit un moment agréable, qui ressource et donne du sens à (toute ?) une vie. De quoi réconcilier valeurs humaines personnelles et job, de quoi aider les plus démunis, de quoi couvrir des sujets extrêmement pertinents, permettant de se passionner et de se dépasser, en donnant une valeur plus qu’importante au projet global. De l’épanouissement en barre, pour des jeunes parfois déboussolés par les grandes entreprises et les politiques menées auxquelles ils ne comprennent pas grand chose. Au moins ici, lorsqu’on fait quelque chose, le résultat immédiat c’est un sourire et l’impression d’avoir un peu changé le monde et en tous cas, le destin de quelqu’un à l’autre bout de la planète. Quoi de plus beau ?
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Netexplorateur 2011 : toujours plus d’innovation… 04/02/2011

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La 4ème édition a eu lieu dans les locaux de l’UNESCO cette année, les 3 et 4 février. Ce forum permet de partager une année d’observation des usages émergents mondiaux de l’économie numérique et y rencontrer plus de 1.000 décideurs économiques, politiques et médias ainsi que des startups innovantes, mais aussi des chercheurs, autour du web. 10 prix ont été remis cette année comme à l’habitude :

  • Flattr (Suède) : social micro paiement entre auteurs et utilisateurs
  • MyTown (USA) : social gaming monopoly
  • Obami (South Africa) : portail communautaire lié à l’éducation
  • mPedigree (Ghana) : lutte contre la contrefaçon de médicaments
  • HAL (Japan) : robot exosquelette pour augmenter les capacités musculaires du corps humain
  • CENSO 2010 (Brazil) : le recensement de la population Brésilienne entièrement digital
  • Lewatmana (Indonésie) : plateforme collaborative pour communiquer sur le trafic à Djakarta
  • Natural Security (France) : identification biométrique pour les applications diverses (paiement, authentification, accès…)
  • Datasift (UK) : data aggrégateur pour le social media
  • E-Skin (USA) : peau synthétique et robots sensitifs

Cet observatoire est extrêmement utile pour sortir la tête du quotidien, sourcer les innovations les plus anodines, mais pertinentes, de l’autre bout du monde. A l’aide d’un réseau « d’explorateurs » locaux, le forum recense ainsi chaque année 100 projets et décerne parmi ceux-ci, 10 prix. Nous voyons bien qu’au delà du web, l’innovation prend des formes diverses très utiles lorsqu’il s’agit d’avoir des idées et de se débrouiller localement. De nombreuses entreprises partenaires de ce forum aident ainsi à identifier (oui aussi pour elles…) des sources de progrès pour leurs produits, process et services. Des sujets d’actualité sont également évoqués (Cloud computing, social networks dans l’entreprise, managing gen Y, media and marketing trends 2011…).

Conférence version géante cette année avec plus de 1.500 participants et dans de splendides locaux de l’UNESCO à Paris, avec une logistique et un équipement sympathiques. Wifi et réseau mobile impeccables, bravo.

Site du forum : http://www.netxplorateur.org

@netexplo